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Entretien avec Maxime Bézin

 

Arrivé il y a quelques semaines, Maxime Bézin a déjà pris ses marques au sein de l’ESBVA-LM. Dans cet entretien, notre nouvel entraîneur principal se présente, revient sur ses premières semaines riches en émotions et partage avec vous sa vision pour la suite de la saison.

 

Pour ceux qui ne te connaissent pas encore, peux-tu te présenter brièvement et nous parler de ta philosophie de jeu et de travail ?

Maxime BÉZIN, 39 ans. Je suis né à Limoges et mon rythme cardiaque évolue à l’allure des dribbles et des rebonds depuis mon plus jeune âge. J’ai la chance d’être marié à la plus belle et plus compréhensive femme de l’univers, mais également d’avoir deux filles qui me supportent (dans tous les sens du terme) au quotidien.

J’essaie d’incarner au quotidien les valeurs que ma famille m’a inculquées : travail, partage, bienveillance, engagement. Je veux par-dessus tout que ces valeurs transpirent dans le basket des équipes que j’accompagne. Il ne peut y avoir d’évolution et de résultat sans travail acharné, méticuleux, sans engagement physique et mental dans ce que l’on fait. Il ne peut y avoir d’alchimie et de performance sans partage, sans effort, sans prendre en considération les personnes qui nous entourent, sans faire attention à elles. C’est ce qui m’anime dans la vie donc forcément dans mon travail.

 

Tu es arrivé il y a trois semaines et as déjà vécu des moments forts avec l’équipe. Quel est ton ressenti sur le groupe, son potentiel et l’accueil que tu as reçu ?

Nous avons effectivement déjà vécu des moments forts tous ensemble. Cette première victoire de l’année 2025 au Palacium où les filles ont réussi à reprendre le point-average sur Landerneau. Cette qualification épique contre Estudiantes Madrid en Eurocup après 3 prolongations. Je pense également à ces 2 matchs à Lyon et Bourges où nos fidèles supporters nous ont accompagné.

J’arrive dans un environnement où je connais quelques têtes, ça a été facilitant. Les salariés, les bénévoles, les partenaires ont été extrêmement bienveillants à mon arrivée et ont tout fait pour m’aider dans ma quête. Le symbole de cet accueil réside en la personne de Tonio : investi, facilitateur, bienveillant…

Je suis tellement heureux de voir les filles et les différents staffs se donner sans compter, avec nos qualités et nos défauts du moment bien sûr, mais avec caractère et engagement total. Le groupe ne m’a pas attendu pour avoir du talent, toutes les entités du club travaillent d’arrache-pied : ce sont les premiers ingrédients de la réussite. Je suis convaincu que ce groupe a les qualités pour performer et ces expériences malheureuses qu’il a vécues depuis le début de saison le rendront plus fort par la suite. Je suis optimiste et nous allons avancer tête haute vers nos prochaines échéances.

 

Depuis ton arrivée, l’équipe a connu plusieurs changements : les départs de Kelsey et d’Iva, la blessure de Maïa et l’arrivée de Kadiatou. Comment ces ajustements influencent-ils ta vision et tes priorités pour le reste de la saison ? Y en a-t-il d’autres prévus ?

La période de tuilage avec Rachid m’a permis de faire un état des lieux, d’essayer de comprendre et de me projeter : c’est un travail d’équilibriste entre le passé, le présent et le futur. L’arrivée de Kadiatou s’inscrit dans ce bilan : il était important pour pallier à la répétition d’indisponibilités depuis le début de saison, mais également pour ajouter une dimension athlétique dans des secteurs de jeu que nous ne maîtrisions pas suffisamment à mon goût : la défense, le rebond et la projection.

Lorsque l’on commence une saison en poussant des organismes au-delà du raisonnable pour pallier des problématiques, on se retrouve souvent dans cette configuration : une joueuse revient et une autre repart. C’est ce qui se passe pour Maïa. Néanmoins, il ne doit pas y avoir de fatalisme, mais plutôt une recherche de solution pour redonner de l’air à l’effectif : Kadiatou fait partie de ces solutions que nous avons souhaité mettre en place !

Concernant les départs de Kelsey et d’Iva, ils n’étaient pas vraiment prévus… Le groupe a besoin que nous trouvions une joueuse intérieure : j’espère que nous pourrons annoncer une bonne nouvelle prochainement !

 

Quels sont tes objectifs pour la fin de la saison, que ce soit en championnat ou en EuroCup ? Quelles valeurs veux-tu transmettre à l’équipe pour aborder ces échéances ?

Ma venue à l’ESBVA-LM est grandement liée à sa culture de la victoire et au fait que je crois farouchement en la capacité de cette équipe d’y arriver compte tenu de la qualité des joueuses qui la composent.

L’institution a besoin de jouer une coupe d’Europe pour vivre avec son territoire, ses partenaires publics et privés, ses supporters. Il y a donc un enjeu extrêmement important en championnat qui est de rentrer dans les 8 premières places.

Ne nous trompons pas : personne ne nous donnera quoi que ce soit, il faudra aller chercher cette place à chaque match, au prix d’efforts et de sacrifices en maintenant ce projet collectif au-dessus de toute aspiration personnelle. Mon travail est, entre autres, que chacun ait conscience de cela pour contribuer, avec ses propres forces, au résultat du groupe.

La coupe d’Europe est le fruit du travail de la saison passée, un héritage qui nous est donné ! Ce fruit, nous devons le croquer à pleines dents.

Un quart de finale de coupe d’Europe ? Nous devrons jouer chaque action comme si c’était la dernière…

 

Un dernier mot pour nos supporters, qui t’ont déjà soutenu avec ferveur lors de tes premiers matchs au Palacium ?

J’ai parlé des raisons qui m’ont convaincu de relever ce challenge : le Palacium en fait partie ! Il y règne une atmosphère particulière qui pousse chacun d’entre nous à donner encore plus. Où croyez-vous que les joueuses ont été chercher les ressources des 3 prolongations face à Madrid ? Cette communion, ce soutien… c’est incroyable !

L’accomplissement de nos objectifs passe par le fait de gagner à domicile, à commencer par le match de ce samedi face à Angers. Il faut que notre Palacium soit incandescent… Il faudra que nous soyons bruyants, nombreux et pourtant que l’on ne fasse qu’un pour pousser les Guerrières vers un précieux succès ! L’amour que nous recevons nous permettra de déplacer des montagnes !!!

Allez Les Guerrières !