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MARIE-ÈVE PAGET EST UNE GUERRIÈRE, HALEY PETERS EST ELLE AUSSI ARRIVÉE !

 

L’ESBVA-LM vous annonce aujourd’hui le recrutement de Marie-Ève Paget, joueuse internationale française de 29 ans qui évolue au poste de meneuse. Après quatre saisons à Basket Landes, suivies d’une année entièrement dédiée à la préparation des Jeux Olympiques de Paris avec l’équipe de France 3×3, MEP rejoint les Guerrières pour apporter toute son expérience et ses qualités à la mène jusqu’à la fin de la saison 2024-2025.

PARCOURS :
  • 2003-2008 : Annecy
  • 2008-2012 : Challes-les-Eaux
  • 2012-2015 : Nice
  • 2015-2017 : Angers
  • 2017-2019 : Charleville-Mézières
  • 2019-2023 : Basket Landes
  • 2023-2024 : Équipe de France 3×3
PALMARÈS (5×5) :
  • Médaille de bronze Euro U16 2010
  • Médaille d’argent Coupe du Monde U19 2013
  • Championne d’Europe U20 2014
  • Jeux de la Francophonie 2017
  • Championne de France Espoirs LFB 2012
  • Championne de France LF2 2015
  • Championne de France LFB 2021
  • Vainqueure de la Coupe de France 2022 et 2023

Arrivées mardi à Villeneuve-d’Ascq, Marie-Ève Paget et Haley Peters, recrutée la semaine dernière, retrouvent ici un air de déjà-vu : les deux joueuses ont évolué ensemble sous les couleurs de Charleville-Mézières lors de la saison 2018-2019. Elles seront toutes deux disponibles, sous réserve de qualification, pour le match de ce samedi contre les Flammes Carolo, à 19h00, au Palacium.

POINT SUR LA SITUATION ACTUELLE PAR NOTRE GM CHRISTOPHE VITOUX

L’ESBVA-LM, par le travail de son staff et sa structure, est reconnu dans le monde du basket-ball féminin comme un modèle aux fondations solides, ayant permis l’équation que vous connaissez ces dernières saisons.

 

Nous avions et avons toujours tous les ingrédients pour réussir, à savoir un club solide économiquement avec des moyens maîtrisés :

  • Un accompagnement sans faille des collectivités ;
  • Grâce à notre régie commerciale des plus dynamiques, nous avons des partenaires privés fidèles depuis de nombreuses années, dans les bonnes et moins bonnes saisons, devenus acteurs du projet club ;
  • Des fans dont le nombre ne fait qu’augmenter, la vidéo du Final Four, devenue virale, a fait plus de 30 millions de vues, oui, plus de 30 millions de vues ;
  • Des abonnés de plus en plus nombreux et impliqués ;
  • Des bénévoles investis ;
  • Des Z’hurlants présents dans la victoire comme dans la défaite, au Palacium comme à l’extérieur ;
  • Un coach et son staff qui s’affirment comme l’un des meilleurs d’Europe ;
  • Une équipe construite sur plusieurs saisons, avec des joueuses talentueuses et complémentaires.

 

Ce modèle s’appuie sur des compétences engagées dans des cycles de projets avec des durées limitées, avec des contraintes externes nouvelles chaque saison, et des recrutements attendus au sein du groupe pour maintenir, renforcer et/ou renouveler ce modèle.

Pourriez-vous nous rappeler les éléments de cette équation ?

 

L’équipe de la saison dernière était un groupe construit depuis plusieurs années. Kariata Diaby, présente depuis cinq saisons, certes marquées au début par des blessures, a toujours eu notre soutien, même dans ses périodes de doute. Nous avons tous apprécié la joueuse qu’elle est devenue. Janelle, arrivée à 18 ans de Charleville, présente depuis quatre saisons, s’est révélée au plus haut niveau mondial avec Rachid et Tonio. Ce groupe, constitué sur les trois dernières saisons avec peu de modifications (2ème, puis 1er ex æquo, puis la saison dernière 1er de la saison régulière, champion de France et finaliste de l’EuroLeague Women), s’appuyait sur l’apport de trois joueuses américaines exceptionnelles ainsi que d’autres joueuses bien complémentaires.

Nous avons pris certains risques, notamment avec Kennedy Burke, à qui nous avons proposé dès sa première saison un contrat financièrement moins important qu’ailleurs, avec la possibilité de nous quitter avant la fin du championnat pour rejoindre la WNBA. Même chose lors de la deuxième saison, où elle a été désignée MVP, à condition de nous prévenir suffisamment tôt, ce qu’elle a fait. Peu de gens croyaient en nos chances de devenir champion sans elle, mais nous avons su rebondir et trouver des solutions.

Nous savions que nos joueuses et le staff seraient très courtisés après ces trois saisons, et cela a bien été le cas. Nous ne pouvons leur en vouloir d’avoir accepté de nouveaux projets.
Nous sommes repartis avec les jeunes de notre groupe, comme Maïa Hirsch et Aminata Gueye, rejointes par Carla Leite et Marie-Paule Foppossi, toutes prometteuses à court et moyen terme, désirées par de nombreux clubs, et encadrées par des joueuses d’expérience comme Caroline Hériaud, Héléna Ciak et Shavonte Zellous.
Le tout accompagné de Kelsey Bone, une joueuse américaine qui avait gagné l’EuroLeague avec Zellous et souhaitait rejouer avec elle, convainquant ainsi le staff de les associer à nouveau, ainsi qu’Iva Slonjsak, une joueuse ayant montré de belles choses en LFB, qui peut encore se révéler davantage.

Un point important : nous nous étions gardé la possibilité de recruter une joueuse supplémentaire, étrangère ou JFL, pour ajuster et équilibrer l’équipe après le début de la saison.

 

On le voit, la stratégie de recrutement correspond à un renouvellement conséquent mais raisonné, visant à maintenir la dynamique du modèle. Les qualités d’anticipation du club ont permis cette trajectoire depuis plusieurs années.

Quels sont alors les événements inattendus qui perturbent à ce point votre dynamique de début de saison ?

 

Force est de constater que les pépins s’enchaînent depuis la reprise.
Caroline Hériaud, qui souffrait depuis un moment d’un problème à la voûte plantaire, s’est déchirée aux ischio-jambiers après 10 minutes du premier match amical.
Marie-Paule Foppossi a reçu un choc violent à l’épaule après 17 secondes du deuxième match, nous faisant craindre le pire, et est encore handicapée depuis le début de la saison.
Héléna Ciak, qui avait subi début juillet une légère intervention au ménisque, a vu son genou gonfler lors de ses reprises successives.
Maïa Hirsch s’est blessée à la cheville lors du match contre l’ASVEL, en heurtant le pied d’une adversaire.
Quant à Kelsey Bone, elle a vécu un drame familial terrible avant de venir, et on sent qu’elle souffre beaucoup depuis son arrivée. L’ensemble du club et de l’équipe sont à ses côtés pour l’aider à surmonter cette période difficile. Avec les autres intérieures blessées, cela complique aussi la tâche du coach. Nous ferons un point avec elle à la trêve internationale de novembre.

Contre Fenerbahçe la semaine dernière, il y avait plus de blessées que de joueuses professionnelles valides. Seule Aminata Gueye, vaillante, était de la finale de l’EuroLeague en avril dernier, où nous nous étions inclinés de 33 points.

 

Effectivement, et pour reprendre une célèbre expression, vos ennuis ont volé en escadrille et ont provoqué d’énormes perturbations.
Pouvez-vous nous expliquer alors les nouvelles dispositions prises pour affronter ces difficultés et valider ce caractère de “guerrières” ?

 

On le sait tous, le talent s’apprécie dans le calme et la durée, tandis que le caractère se dévoile dans la tempête et dans des moments de challenges importants.
On y est !
Le coach n’a pas pu travailler avec une équipe complète depuis la reprise, d’où la volonté du club de ne plus subir et de réagir rapidement en trouvant des joueuses disponibles en ce début de saison.

Lidija Turčinović est arrivée récemment et sera avec nous au moins jusqu’à la trêve internationale de novembre. Haley Peters est maintenant là jusqu’à fin décembre, dans un premier temps, pour pallier l’absence d’Héléna Ciak, et Marie-Ève Paget (la joueuse supplémentaire) est avec nous jusqu’à la fin de la saison. Cela permettra aux blessées, lorsqu’elles reviendront, d’être performantes sans avoir à reprendre précipitamment.
Ces deux joueuses, reconnues en LFB, sont bien connues du coach, que ce soit sur le plan sportif (il a déjà coaché Haley chez nous et Marie-Ève à Challes et Nice), ou sur le plan humain, ce qui est essentiel dans cette période délicate.
Nous avons un super coach et un excellent staff, qui l’ont démontré maintes fois au cours de ces cinq dernières saisons. Encore faut-il leur donner les moyens de travailler dans de bonnes conditions.

Avec ces trois joueuses supplémentaires, je ne sais pas si cela sera suffisant immédiatement, mais c’est rassurant pour l’avenir, surtout si nous récupérons pleinement nos blessées. Cela passera par beaucoup de travail collectif, que nous n’avons pas pu réaliser jusqu’à présent.

Une hirondelle ne fait pas le printemps, mais trois, cela laisse souvent présager des jours meilleurs.
Il y a trois saisons, après sa première Coupe de France, Basket Landes avait perdu ses neuf premiers matchs avant de terminer le championnat en force grâce au travail, à la sérénité, à la détermination, et probablement à un peu de réussite, pour finalement remporter sa deuxième Coupe de France. Il y a de nombreux autres exemples similaires.
En tant que coach (chez les garçons), j’ai été champion de France avec Strasbourg après avoir été dernier sur 20 au bout de quatre journées. Nous avons fini champions à la fin de la saison. C’est tout ce que nous espérons qu’il nous arrive.

Allez Les Guerrières !