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Bilan de mi-saison et perspectives pour 2024 – Interview avec le président Carmelo Scarna

Alors que nous sommes à la mi-saison et que les fêtes de fin d’année battent leur plein, Carmelo Scarna, président du club, a décidé de partager ses réflexions sur la première partie de la saison, les défis financiers, l’importance des partenaires, supporters et bénévoles, et ses vœux pour l’année 2024.

 

  • Actuellement à la deuxième place du championnat LFB avec 9 victoires pour 2 défaites. Quels étaient les objectifs sportifs en début de saison, et comment évaluez-vous la performance de l’équipe jusqu’à présent ?

“En début de saison, notre objectif était d’être le plus haut possible, idéalement de faire aussi bien que l’année dernière en championnat. Nous aspirons à être dans le top 3, et avec ce groupe, les joueuses ont l’ambition et l’envie d’aller rejouer une finale de championnat et de la gagner ! Concernant la Coupe de France, nous affronterons Bourges pour la énième année consécutive. Ce qu’il manque à notre palmarès, c’est une Coupe de France. Nous espérons pouvoir combler ce manque cette année.”

  • En EuroLeague Women, l’ESBVA-LM occupe la troisième place avec 6 victoires et 4 défaites. Comment percevez-vous les chances de qualification pour les quarts de finale, et quelles leçons tirez-vous des matchs déjà disputés ? Est-ce un objectif pour le club ?

“Une qualification pour un final four serait perçue comme un véritable exploit. Même si nos résultats de la saison dernière étaient prometteurs, n’oublions pas que nous avons été repêchés en EuroLeague à la dernière minute. Malgré cela, nous montrons que nous sommes à la hauteur de l’événement. L’ambiance des soirs d’EuroLeague au Palacium est incroyable. Nous affichons complet depuis le début de la compétition et même en LFB contre l’ASVEL, nous avons eu jusqu’à 7 000 demandes de billets.”

 

  • La participation à l’EuroLeague Women implique des coûts importants. Quels sont les défis financiers liés à cette compétition ?

“Le paradoxe du sport féminin, et particulièrement du basket féminin de haut niveau, est que plus nous performons, plus cela nous coûte. Cette saison, nous avons dû baisser la masse salariale même à 9 joueuses professionnelles, mais tous les autres coûts ont augmenté. Les exigences de la FIBA pour participer à l’EuroLeague Women sont très importantes. Heureusement, SKWEEK (plateforme de retransmission des matchs de basket) nous accompagne en partie, sinon nous aurions dû renoncer !

 

Concernant la couverture médiatique du sport féminin de haut niveau dans la région Hauts-de-France, c’est le néant ! Nous jouons notre 50ème match d’EuroLeague, nous gagnons chez le champion de Hongrie et pourtant, il y a peu de retombées dans les médias. Après notre match contre Mersin, où nous avons créé l’exploit de battre l’ex-finaliste chez lui, l’Équipe a davantage mis en avant l’ASVEL et notamment la photo de Marine Johannès plutôt que nous. La presse ne nous suit pas suffisamment. Quel héritage vont donner les JO sur le territoire ? On peut être dubitatif ! En tous les cas, je le suis. Quels sont les clubs de la Région qui performent au plus haut niveau national et international ? Avec cette couverture médiatique, on est sur un grand écart, le public répond présent, les médias beaucoup moins et de ce fait les investisseurs également.”

  • Les partenaires sont essentiels pour le succès du club. Pouvez-vous nous parler des partenariats clés de l’ESBVA-LM et de leur impact sur le fonctionnement quotidien du club ? D’ailleurs le club doit passer prochainement en société !

“Sans les partenaires publics et privés du club, nous aurions du mal à être là où nous sommes aujourd’hui. Ils sont des fidèles parmi les fidèles, qui se sont inscrits dans la durée, avec beaucoup de contrats pluriannuels. Tous sont importants à leur échelle. Il n’y a pas de bon fonctionnement dans le club sans les partenaires, qu’ils soient publics ou privés !

 

Avec notre passage en société, nous souhaitons attirer des investisseurs qui veulent, comme nos partenaires actuels, s’associer avec le sport féminin de haut niveau et aux valeurs RSE que le club et les joueuses dégagent ! Nous aspirons à nous installer durablement dans le top 5 du basket français, voire mieux, ce qui correspond à peu près à notre budget dans la division. Depuis deux saisons où nous sommes seconds, il ne faut surtout pas banaliser cette performance. Cette saison, nous espérons faire aussi bien, et même essayer de faire mieux, mais pour cela, nous avons besoin de ressources supplémentaires !

 

Par rapport à la concurrence, nous avons un effectif plus court qui est conforme à nos moyens, que nous voulons continuer de maîtriser. Nous avions, pour embaucher un joker médical à la blessure de Maïa Hirsch, une toute, toute petite enveloppe. Et nous sommes contents d’avoir trouvé un accord avec Bethy Mununga !”

  • Les supporters et bénévoles jouent un rôle crucial dans la vie du club. Quel message souhaitez-vous transmettre à ceux qui soutiennent l’ESBVA-LM, et comment appréciez-vous leur contribution jusqu’à présent ?

“Nos supporters et bénévoles sont présents à chaque match, créant une ambiance exceptionnelle. Quand l’équipe n’est pas bien, ils sont là pour les booster. Les joueuses ressentent leur soutien et leur passion. Nous tenons à remercier tous nos supporters et bénévoles, en soulignant l’importance des Z’hurlants, de la Fanfare de Polytech, des Capiots de Neuville-en-Ferrain et de notre speaker !

 

  • Quels sont vos vœux pour l’ESBVA-LM pour la nouvelle année ?

“Au-delà des vœux pieux affichés en début de saison, c’est-à-dire finir le plus haut possible, je souhaite que ce groupe continue à donner du plaisir aux 2300 personnes qui viennent en famille nous soutenir dans un environnement où la violence n’a pas sa place. Nous espérons que l’année 2024 sera une année de succès et de joie pour notre club et nos supporters !”

 

#AllezLesGuerrières 🔴⚪️