Nos U20 ont remporté le Final Four Espoirs ce dimanche à Lattes, en battant successivement Bourges (80-85) puis le BLMA en finale (63-45). Une performance remarquable qui vient couronner une régularité exceptionnelle depuis plusieurs saisons.
Retour sur cette dynamique, les ingrédients de la réussite et les visages qui portent ce projet, avec les interviews croisées de Christophe Vitoux, Marine Souverain et Kevin Fauchois.
Christophe Vitoux, Manager Général du club pro et Directeur du Centre de Formation :
Ce titre de Championnes de France U20 est une belle reconnaissance du travail accompli depuis de nombreuses saisons.
2022 : 4e – 2023 : 1res, Championnes – 2024 : 2e, Vice-championnes – 2025 : 1res, Championnes
Bravo à Marine Souverain, la coach qui vient d’arriver, et à son staff, ainsi qu’à Kevin Fauchois, le responsable du Centre de Formation depuis 7 saisons, également coach des U18.
Le Centre de Formation de Villeneuve-d’Ascq, c’est aussi un environnement propice à la formation et à la performance.
Des bénévoles investis : Olivier Verschilde, Jean-Pierre Szkwarok…
Une pérennité dans les dispositifs des projets scolaires et universitaires intégrés, avec des spécialistes que sont Didier Baelde et Jérôme Graindorge pour un suivi tutoral des joueuses.
Des partenariats privilégiés, avec le CREPS de Wattignies (rénové basket pour les JO), l’Olympium de Villeneuve-d’Ascq (village olympique pour les JO), le CROUS de Lille, Nomad Éducation, l’Université Polytechnique des Hauts-de-France et sa licence pluridisciplinaire L30-SHN.
Sur le plan sportif, après l’INSEP, où réside le Pôle France qui regroupe les 12 meilleurs potentiels par génération, on se situe juste derrière avec quelques clubs en termes de formation. On commence à être très bien référencé.
Parmi les joueuses championnes de France en 2023, certaines vont évoluer en LBWL la saison prochaine : Manoé Cissé, championne de LF2, Rebecca Tsobgny, Éloïse Pavrette évoluera en LF2.
De la génération précédente, Binta Dramé a été désignée MVP de LF2 et évoluera également en LBWL, Ibtissem Salahy et Binta Diallo évoluent déjà en LF2, Hélène Jakovljevic également, et rejoindra la LBWL la saison prochaine.
De la promotion qui sort cette saison, Clara Causeur évoluera en LF2, et des joueuses comme Élodie Lutbert et d’autres pourraient la rejoindre également.
L’ESBVA-LM a aussi créé, il y a quelques saisons, une Académie des Grandes qui permet aux joueuses de grande taille d’avoir un environnement sportif, psychologique et médical adapté. Cette saison, Élodie Lutbert et Naëma Kouadio ont été des artisantes de ce nouveau titre. Cette Académie est entraînée par une ex-joueuse de Villeneuve : Krissy Badé. Cela nous a permis de recruter et d’accompagner certaines joueuses même chez les pros.
On a, si ce n’est avoir été les formateurs, tout du moins été les « accompagnateurs » et révélateurs de talent, telles que Janelle Salaün, arrivée chez nous à 20 ans, Maïa Hirsch à 19 ans, Aminata Gueye à 21 ans.
Carla Leite (20 ans) s’était révélée à Tarbes, elle a confirmé cette saison en étant notamment MVP des Finales de l’EuroCup.
Pour le futur, on a notamment le groupe U18 de Kevin Fauchois, qui dispose de potentiels profils haut niveau… mais laissons-les « grandir » !
Marine Souverain, coach de l’équipe U20 :
Marine, vous terminez la saison avec un titre de championnes de France U20. Quel regard portes-tu sur cette performance et sur la saison dans son ensemble ?
Comme on s’était dit en milieu de saison dans la petite interview, notre objectif était la qualification pour le Final Four, donc terminer premières de la poule. On a réussi à le faire en battant Charleville à domicile. Le premier objectif était rempli et, à la suite de ça, on s’est préparées à affronter Bourges. Ce premier match était très important, avec les deux premiers de chaque poule qui s’affrontaient. On est arrivées dans un état d’esprit où on était sûres de ce qu’on était capables de faire, sûres de nos valeurs.
On a toujours travaillé avec humilité tout au long de la saison, avec un engagement quotidien, aussi bien des filles que du staff. On a abordé ce match peut-être avec un peu de stress, ce qui est normal, mais les filles ont su se remobiliser — et c’est ça le plus important. Elles savaient ce qu’elles voulaient, elles étaient sûres d’elles. Tout le travail devait être récompensé, et c’est ce qu’elles ont su faire en battant Bourges puis Montpellier en finale.
Cette performance est vraiment méritée, pour tout le travail fourni par les joueuses, par toutes les personnes présentes autour d’elles, le staff évidemment, et les dirigeants, qui ont mis les filles dans les meilleures conditions possibles.
Le Final Four était relevé, avec des adversaires comme Bourges ou le BLMA. Quelle a été la clé pour aller chercher ce titre cette année ?
C’est le travail sur l’année qui a payé. On avait un groupe qui avait pas mal d’expérience dans la catégorie, avec des filles qui avaient déjà vécu un Final Four ces deux dernières années. Je pense que ça a été un facteur important dans la réussite du groupe sur les deux jours.
La clé, c’est aussi d’être restées soudées dans les moments difficiles, et d’avoir bien préparé les matchs. Le fait d’avoir été dans d’excellentes conditions a clairement aidé les filles à être à 110 %.
Qu’est-ce qui t’a marqué dans la progression de tes joueuses au fil de la saison ?
Là où j’ai trouvé que les filles avaient le plus progressé — et ce qui m’a vraiment marquée — c’est dans leur construction mentale et leur état d’esprit. Notamment dans la gestion de la frustration. Elles ont vraiment franchi un cap. Si on compare avec certains matchs où on a pu être en difficulté dans la saison, où on avait tendance à baisser un peu la tête… là, sur le week-end, on n’a rien vu de tout ça.
La plus belle progression, c’est donc mentale : elles ont été irréprochables dans leurs attitudes, dans leurs comportements. Ça a été très fort de leur part.
Il y a eu aussi une vraie progression individuelle à l’année, ce qui est normal dans un centre de formation. Je tenais à les féliciter chacune pour leur investissement et leur travail, et je leur souhaite sincèrement une très belle suite : tant sur le plan sportif que scolaire, mais aussi dans leur construction en tant que femmes.
Je leur souhaite à toutes, du fond du cœur, le meilleur pour la suite. Elles sont vraiment top, et un grand merci à elles pour ce qu’elles m’ont apporté cette saison. Je ne les remercierai jamais assez. Bravo les filles, et belles continuations à celles qui ne seront plus au centre la saison prochaine.
Kevin Fauchois – Responsable du Centre de Formation & Coach U18 :
Qu’est-ce qui, selon toi, fait la force du Centre de Formation de l’ESBVA-LM aujourd’hui ?
Nous avons la chance et l’opportunité d’avoir une équipe dirigeante qui nous permette de travailler dans un environnement optimal.
Les valeurs véhiculées par le club et les moyens mis à disposition font que nous pouvons mettre les joueuses dans les meilleures conditions.
La bienveillance, la discipline et l’envie de travailler ensemble sont de réels atouts de notre centre de formation.
L’ESBVA-LM est une grande famille qui facilite le travail des coachs, mais aussi du bien vivre ensemble.
Nous travaillons dans des structures exceptionnelles, qui sont le Palacium et le CREPS, ce qui optimise la haute performance à tous les niveaux, que ce soit dans la récupération, aux entraînements, mais aussi scolaire.
Avec deux titres de championnes de France U20 sur les trois dernières saisons, et une place en finale en 2024, quels sont les éléments clés de cette régularité au plus haut niveau national ?
La politique sportive que nous avons mise en place il y a maintenant 7 ans porte ses fruits. Le travail en U18 est très important, car nous prenons le temps de travailler avec des joueuses profilées mais qui demandent de la patience et beaucoup de résilience.
Le travail de l’ensemble du staff, aussi bien sportif, médical, mais aussi administratif, est une plus-value pour le triple projet des joueuses.
Tout ceci nous permet de travailler avec des joueuses qui évoluent pour un objectif individuel, et surtout commun à la réussite de leur formation individuelle, sans oublier la force de l’effectif.
Pour conclure, je tenais à remercier l’ensemble des personnes qui travaillent avec moi pour l’intérêt des filles cette année et les saisons précédentes, mais aussi l’ensemble des personnes qui ont œuvré depuis des années, qu’ils soient salariés, parents ou bénévoles.
Bravo à toutes les personnes qui contribuent à faire grandir les futures Guerrières. Un grand MERCI pour cette nouvelle ligne au palmarès de l’ESBVA-LM !